TélévisionUn jeune virtuose de Delémont en finale de «Prodiges»
Milo Voisard est en finale de l'émission diffusée ce jeudi soir sur France 2.
- par
- Vincent Donzé
Le grand soir pour le clarinettiste Milo Voisard (13 ans), c'est ce jeudi 4 janvier. L'adolescent participe en effet à la finale de l'émission «Prodiges», sur «France 2», à 21h10! Le virtuose de Delémont a été qualifié par un jury de haut vol, composé du violoncelliste Gautier Capuçon, de la danseuse et chorégraphe Marie-Claude Pietragalla et de la chanteuse lyrique Julie Fuchs.
Le jeune musicien de Delémont n'a pas découvert la musique avec ses parents, mais dans le magasin «Willy Music» qui sert aussi d'atelier de réparation dans la maison familiale.
Douceur de caractère
À l'âge de cinq ans, Milo Voisard optait pour la clarinette dans le sillage de son frère, joueur de trompette et de cornet. «La sonorité de la clarinette fait écho à la douceur de son caractère», indique sa maman.
Motivé et talentueux, Milo consacre 90 minutes par jour à son instrument. Soutenu par son professeur, Simon Stettler, il suit aussi des cours hebdomadaires à l’École Jurassienne et Conservatoire de Musique de Delémont, en bénéficiant d'un allégement scolaire via la structure «sport-art-études».
Repéré à Versailles
L’équipe de «Prodiges» l'a repéré l’an dernier à Versailles, lors du 4e Concours international de clarinette Louis Cahuzac. Défi relevé, avec une place en finale de la dixième saison de ce concours destiné à révéler les talents précoces des arts classiques mêlant musique, chant et danse.
Son professeur Simon Stettler a indiqué à la radio «RFJ» qu'il s'agissait de «travailler la sonorité, de donner du sens à chacune des notes et de travailler l’expression», en précisant que son élève préfère d’ordinaire les morceaux «rapides et enjoués avec beaucoup de notes».
Milo Voisard est membre de la Fédération Jurassienne de Musique, de l’Union Instrumentale de Delémont et de l’Harmonie Shostakovich. Jouer en soliste avec un orchestre, c'est un rêve qui s'est réalisé sur «France 2».
Pourquoi la musique plutôt qu'au sport?
Quand j'étais petit, j'entendais des notes en provenance du magasin situé dans notre maison. Et mon frère jouait de la trompette, ce qui m'inspirait.
Comment s'est imposée la clarinette?
Par une journée «portes ouvertes» à l'École jurassienne de musique de Delémont! J'ai essayé plusieurs instruments et j'ai aimé le son produit à la clarinette par celui qui deviendra mon professeur, Simon Stettler.
Ce son, qu'avait-il de particulier?
Il était plus rond que celui de la trompette... Et tout s'est enchaîné: à cinq ans, je prenais mes premières leçons, le prof était super sympa...
D'où vient le talent?
Le talent, c'est d'abord du travail... Il s'agit de travailler la technique, mais aussi la sonorité et la musicalité. La technique est dans les doigts, mais pour l'émotion et la musicalité, il faut entraîner l'état d'esprit.
Es-tu plutôt jazz ou classique?
J'aime tous les univers proposé par le conservatoire et l'Union instrumentale de Delémont. En fanfare, on joue avec d'autres instruments à vent, en orchestre avec des instruments à cordes, et en solo accompagné d'un ou d'une pianiste.
Pourquoi participer à «Prodiges»?
J'ai reçu un mail après un concours à Versailles. On m'a repéré en me demandant si je voulais participer à l'émission et l'inscription s'est faite en envoyant plusieurs vidéos et en participant à une interview en visioconférence.
Qu'est-ce ce concours peut t'apporter?
Des facilités pour entrer dans un orchestre ou, plus tard, pour devenir soliste ou professeur.