Ski alpin: Wendy Holdener: «C’est qui Poulidor?»

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Ski alpinWendy Holdener: «C’est qui Poulidor?»

La Schwytzoise de 29 ans, qui a enfin trouvé les clés pour gagner un slalom de Coupe du monde, ne connaissait pas l’ancien champion français, qui lui ne s’était jamais imposé dans une grande épreuve.

Christian Maillard Saint-Moritz
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Christian Maillard Saint-Moritz
Wendy Holdener a longtemps attendu ce moment, celui de savourer une victoire en Coupe du monde, comme ici le 11 décembre dernier à Sestriere.

Wendy Holdener a longtemps attendu ce moment, celui de savourer une victoire en Coupe du monde, comme ici le 11 décembre dernier à Sestriere.

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Trente podiums mais aucune victoire à son actif. Wendy Holdener a, comme l’on dit, failli attendre. Il a fallu qu’elle patiente douze saisons et ses 29 ans pour qu’elle puisse enfin fêter un premier succès en slalom de Coupe du monde. C’était à fin novembre à Killington où elle a partagé son bonheur avec la Suédoise Anna-Swenn Larsson avant qu’elle ne double la mise à Sestriere, toute seule comme une grande. Comme si le fait d’avoir enfin battu Mikaela Shiffrin et Petra Vlhova sur leur terrain de jeu avait opéré comme un déclic. «J’ai surtout réalisé lors de ma deuxième manche à Levi que j’étais enfin capable d’être meilleure qu’elles et de gagner», explique la technicienne qui a pu skier sans trop réfléchir, mais en totale confiance.

Du coup, on ne va plus pouvoir l’appeler Raymonde ou Poulidor, surnom qui lui avait été donné en 2018 alors qu’elle venait d’ajouter un 18e podium à sa collection. «C’est qui Poulidor?» a demandé la triple championne du combiné, en français, ce mercredi lors d’un point presse avec les médias suisses. On lui a expliqué que le coureur du Limousin, qui s’en est allé pédaler dans les étoiles à l’âge de 83 ans en novembre 2019, n’avait jamais, lui aussi, remporter une grande épreuve, qu’il avait nourri sa réputation d’éternel second.

Car comme si ces deux succès lui avaient donné des ailes ou métamorphosée, la Schwytzoise commence même donc à s’exprimer devant les micros dans la langue de Molière. «Je prends des cours avec Camille Rast», avoue cette perfectionniste qui le comprenait mais qui n’osait pas se lancer. «Mais ajoute-t-elle, si heureuse de pouvoir répéter ses leçons, j’aime beaucoup le français.»

‹‹Je prends des cours avec Camille Rast. J’aime beaucoup le français.»

Wendy Holdener qui commence à s’exprimer dans la langue de Molière

Et, en plus, elle prend goût à la vitesse sur cette piste de Saint-Moritz qui l’avait couronnée une première fois championne du monde de combiné en 2017. Oui, sur la première marche d’un podium…

Wendy Holdener a terminé son deuxième entraînement de ce jeudi à Saint-Moritz au 40e rang, mais elle n’a pas encore mis les gaz à fond.

Wendy Holdener a terminé son deuxième entraînement de ce jeudi à Saint-Moritz au 40e rang, mais elle n’a pas encore mis les gaz à fond.

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