Pedro Alonso de La Casa de papel: «Il y a un peu de Berlín en moi»

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L'acteur a vu sa popularité exploser grâce à la série espagnole diffusée sur Netflix. Il revient dans un spin-off fin décembre.

Pedro Alonso reprend le rôle de Berlín dans la série au même nom, dès le 29 décembre.

Pedro Alonso reprend le rôle de Berlín dans la série au même nom, dès le 29 décembre.

Netflix

«Quoi que tu dises, c’est Berlín qui parle. il y a toujours un peu de lui en moi.» Deux ans après la fin de «La Casa de papel», série mythique suivie par des millions d’aficionados dans le monde, l’emblématique personnage de Berlín, incarné par Pedro Alonso, revient fin décembre dans un «spin-off».

Netflix n’allait pas lâcher comme ça le filon du braqueur machiavélique, mort assez tôt dans la série, mais jamais vraiment parti grâce à de nombreux flashbacks: «Berlín» — oui, c'est un pseudonyme — ressuscite sur la plateforme le 29 décembre dans une préquelle portant son nom.

Manipulateur, psychopathe, allant jusqu’à violer un des protagonistes, puis attendrissant et attachant, le personnage du frère du «Professeur» a fasciné de nombreux spectateurs. Au point que la production l’avait fait perdurer malgré sa mort, un défi à l’époque pour l’acteur.

«Un personnage qui puisait sa force dans le danger»

«Je leur avais dit: je ne sais pas si je suis capable d'incarner quelqu'un qui vit seulement dans le passé. D’autant plus que c’est un personnage qui puisait sa force dans le danger, l’imprévu, l’inattendu», confie à l’AFP Pedro Alonso lors d’un entretien à Madrid.

«C’est vrai que quand tu incarnes un personnage qui marche bien, beaucoup de gens font un transfert de manière assez folle et du coup, quoi que tu dises, c’est Berlín qui parle! Et ça, je ne peux, ni ne veux, y faire quoi que ce soit».

A 52 ans, l'acteur espagnol ne nie pas que ce personnage, «pervers, trouble, difficile, très dense», lui colle à la peau: «Est-ce que le sceau de «La Casa de Papel», le sceau de Berlín, est un sceau très fort? Évidemment». Et les huit épisodes de cette série dérivée de «La Casa», comme la surnomment ses fans, ne vont pas effacer cette empreinte.

«Il y a quelque chose de moi dans tous les personnages que je joue. Ce qui veut dire que la façon dont le personnage réfléchit est en accord avec ce que je suis. Bien sûr que j’ai un Berlín en moi. Comme j’ai en moi un autre personnage que je joue cette année qui est père de famille, pas du tout mâle alpha, alcoolique...», analyse-t-il.

Mais, souligne le quinquagénaire, «je ne suis pas non plus un acteur qui veut faire un personnage complètement différent à chaque fois. Je m’en fiche».

Succès planétaire

En revanche, il a hésité à repartir dans un projet dérivé d’une série à l’audience démesurée: «La Casa de Papel» a été le premier succès planétaire de Netflix dans une langue autre que l’anglais et sa dernière saison a comptabilisé près de 100 millions de visionnages.

«Quand ils m’ont proposé de faire cette série, j’ai voulu avoir un temps de réflexion. Et je me suis interrogé, non pas sur le personnage, mais sur l’exposition que représente un phénomène aussi grand que celui-ci. La question était de savoir: «Est-ce que je veux continuer à naviguer dans ces eaux, aussi exposées?», dit-il.

La nouvelle série reprend les codes du braquage: une équipe préparant un casse, cette fois à Paris, grâce aux catacombes et «avec un peu plus de comédie et de comédie romantique», dont une intrigue amoureuse impliquant Berlín.

Sur sa voix rauque, l’une de ses armes de séduction dans la fiction, Pedro Alonso prétend ne pas savoir «de quoi on parle». Et de citer l’acteur espagnol José Sacristán: «A 20 ans, on a la tête qu’on nous a donnée, à partir de 50, on a la tête de ce qu’on a vécu. J’imagine que la voix est faite de ce qu’il nous est arrivé».

Pour lui, «La Casa de papel» a une petite touche ibérique qui la distingue dans la production de séries: «Il y a quelque chose de l’ordre de la température des personnages, un type de vibration dans l’émotionnel, le sentimental, et même dans le physique, très loin des références anglo-saxonnes que nous avons pour les films de braquages. Comme une effervescence des sens.»

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