Frontière américano-mexicaineDes centaines de Vénézuéliens délogés d’un campement
Environ 400 migrants vénézuéliens ont été délogés dimanche par la police du campement qu’ils occupaient depuis fin octobre à Ciudad Juarez, face à la frontière des États-Unis.
Plusieurs dizaines de policiers anti-émeutes et membres de la Garde nationale mexicaine ont participé à cette opération ordonnée par la municipalité en raison des risques d’incendie. La sécurité civile s’inquiétait en effet des feux que les migrants allumaient devant leurs tentes de fortune en plastique pour se protéger du froid.
Fuir Maduro
Le campement avait été érigé au bord du Rio Bravo, appelé Rio Grande aux États-Unis, qui marque la frontière américano-mexicaine. Plus de 6 millions de Vénézuéliens ont quitté leur pays depuis 2015 selon l’ONU, face au régime autoritaire de Nicolas Maduro et au marasme économique. Ils sont nombreux à tenter de gagner les États-Unis via l’Amérique centrale et le Mexique.
Le 13 octobre, le département américain de la Sécurité intérieure (DHS) a annoncé que les Vénézuéliens qui traversent illégalement la frontière américaine seront désormais renvoyés automatiquement au Mexique. En contrepartie, Washington a promis d’instaurer un programme pour permettre à 24’000 personnes d’immigrer légalement directement depuis le Venezuela.