Une communauté de hippies tue sept chiens de chasse

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FranceUne communauté de hippies tue sept chiens de chasse

En Ardèche, des chasseurs affirment que leurs chiens ont été froidement éliminés.

R.M.
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Selon les membres de la communauté, les chiens ont attaqué leurs cochons.

Selon les membres de la communauté, les chiens ont attaqué leurs cochons.

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Sanglant conflit de voisinage, en Ardèche: des membres d’une communauté post-soixante-huitarde ont tué sept chiens de chasse. Les «hippies» comme les chasseurs ont cependant des versions opposées de l’événement et se renvoient la responsabilité.

Samedi en début d’après-midi, Benoit Brolles, un jeune chasseur de 24 ans d’Arcens, a retrouvé ses quatre chiens sans vie sur le terrain d’une communauté nommée Longo Maï, sur la commune de Chanéac. Un de ses amis a fait la même macabre découverte. Ses trois chiens avaient été tués.

Les chasseurs les avaient localisés grâce à leurs colliers GPS. Selon leur témoignage, sept ou huit membres de la «communauté hippie», comme le résume «Le Dauphiné», s’affairaient alors autour des cadavres. «Ils étaient en train d’enlever les colliers. Je pense que c’était pour ne pas que l’on retrouve nos chiens», raconte Benoit Brolles. Qui affirme que l’un lui a lancé: «Voilà, ramasse-les, tes chiens! Je t’avais bien dit que je les tuerai.»

«Nous n’avions pas d’autre choix»

Selon les chasseurs, impossible d’empêcher leurs animaux d’entrer sur le terrain de la communauté. «Il n’est pas clôturé, c’est la campagne. On ne peut pas faire comprendre aux chiens qu’ils ne doivent pas dépasser un endroit, ce n’est pas possible», plaident-ils.

Du côté de la communauté, on jure que les chiens étaient dangereux, «incontrôlables» et ont attaqué leurs cochons. «Ces sept chiens dévoraient nos animaux vivants. Ils ne répondaient pas aux ordres. Nous avons demandé à quelqu’un de les abattre, car nous n’avions pas d’autre choix», raconte l’un des habitants. Et de lancer: «Imaginez que ces chiens de chasse s’en prennent à nos enfants. On avait à maintes reprises demandé aux chasseurs de ne pas passer chez nous», rapporte le quotidien français.

Les chasseurs ne se montrent pas du tout convaincus par cette version de leurs chiens attaquant des cochons. «On a du mal à comprendre pourquoi tous nos chiens ont été abattus d’une balle entre les deux yeux, à bout portant, ou bien à coups de couteau ou de baïonnette, dans les côtes ou la gorge… On pense qu’ils les ont attrapés un à un pour les tuer.» Et de balancer: «Pourquoi ces gens ont des armes à feu alors qu’ils ne sont pas chasseurs?»

Les chasseurs entendent déposer une plainte auprès de la gendarmerie. Du côté de la vingtaine de membres de la communauté, qui vit en autogestion et du travail de la terre, on dit encore espérer pouvoir régler le problème avec une conciliation.

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