Le prince Harry obtient la condamnation du Daily Mirror

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Grande-BretagneLe prince Harry obtient la condamnation du Daily Mirror

Le juge a reconnu que le journal avait piraté sa messagerie téléphonique, même si c'était modérément.

Le prince Harry reproche notamment à la presse son harcèlement contre son épouse Meghan.

Le prince Harry reproche notamment à la presse son harcèlement contre son épouse Meghan.

AFP

Le prince Harry a obtenu vendredi la condamnation de l’éditeur du tabloïd britannique «Daily Mirror» à lui verser 140 600 livres sterling (155 000 francs) de dommages et intérêts pour des articles issus du piratage de messageries téléphoniques.

Le juge a estimé que 15 des 33 articles litigieux retenus dans la procédure étaient issus du piratage de la messagerie du fils cadet du roi Charles ou de son entourage ainsi que d’autres procédés illicites. Il a estimé que la messagerie du téléphone portable du prince Harry avait été piratée «dans une modeste mesure».

Une certaine paranoïa

Le magistrat a en outre souligné la «tendance» du prince Harry de penser que «tout ce qui était publié était le produit d’interceptions de boîtes vocales» car cette pratique «régnait au sein du Mirror Group à l’époque». Mais cette pratique n’était «pas le seul outil journalistique à l’époque et des prétentions en relation avec les 18 autres articles ne résistent pas à une analyse minutieuse».

Le magistrat a aussi mis en avant «la détresse» qu’Harry a subie «en raison de l’activité illégale dirigée contre lui et ses proches». Lors du procès, le fils cadet du roi Charles, en froid avec la famille royale, a témoigné pendant huit heures réparties sur deux journées d’audience au mois de juin dernier. Il s’agissait de la première apparition d’un membre de la famille royale à la barre depuis celle du futur Edouard VII en 1891 pour un procès en diffamation.

«Le jugement me donne raison et confiance»

Le prince Harry s’est félicité vendredi par la voix de son avocat de cette condamnation et a promis de continuer à se défendre en justice face à la presse. «Le jugement rendu aujourd’hui me donne raison et me donne confiance», a déclaré au nom du duc de Sussex son avocat David Sherborne devant la Haute Cour de Londres, dans un communiqué très virulent contre les pratiques de la presse à son égard, concluant: «La mission continue».

Le prince de 39 ans éprouve une rancoeur tenace envers la presse à scandales, qu’il tient pour responsable de la mort de sa mère Diana, pourchassée par des paparazzi à Paris en 1997. Il lui reproche aussi ce qu’il qualifie de harcèlement à l’encontre de Meghan et d’avoir une responsabilité dans les mauvaises relations qu’il entretient avec sa famille.

Harry reprochait à l’éditeur du «Daily Mirror», et de ses éditions dominicale et people, piratages et collecte illégale d’informations, notamment en ayant recours à des détectives privés.

Le groupe avait rejeté la vaste majorité des accusations, contestant notamment tout piratage de boîtes vocales. Mais il avait reconnu quelques procédés illicites – pour cinq des 33 articles publiés entre 1996 et 2009 retenus dans la procédure – notamment le recours à un détective privé au sujet d’une sortie en boîte de nuit en 2004, et présenté ses excuses.

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