Onze policiers tués dans une attaque jihadiste en Iran

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TerrorismeOnze policiers tués dans une attaque jihadiste en Iran

Le groupe «Armée de la Justice» a lancé un assaut contre un commissariat dans le sud-est du pays.

Les policiers étaient, selon le groupe islamiste, responsables de violences commises en 2022.

Les policiers étaient, selon le groupe islamiste, responsables de violences commises en 2022.

Reuters

Au moins onze policiers ont été tués dans une attaque jihadiste contre un poste de police dans le sud-est de l’Iran, a indiqué vendredi un responsable local à la télévision d’État. «Lors de l’attaque terroriste contre le siège de la police de la ville de Rask, onze policiers ont été tués et d’autres ont été blessés», a déclaré le vice-gouverneur de la province, Alireza Marhamati.

L’attaque s’est produite jeudi à minuit dans la province du Sistan-Baloutchistan, située près de la frontière avec le Pakistan et l’Afghanistan. Il s’agit de l’une des attaques les plus meurtrières survenues dans cette région, théâtre d’affrontements récurrents entre d’un côté les forces de l’ordre, et de l’autre des trafiquants de drogue, rebelles de la minorité baloutche et groupes sunnites radicaux.

Selon la télévision, l’attaque a été revendiquée par le groupe jihadiste baloutche Jaïsh al-Adl («Armée de la Justice» en arabe), formé en 2012 par d’anciens membres d’une organisation sunnite radicale. «Un certain nombre de terroristes» ont également été tués dans les affrontements entre les assaillants et la police, a ajouté la télévision.

Le groupe est notamment connu pour avoir revendiqué l’enlèvement de 12 policiers et soldats iraniens dans la même province en octobre 2018.cEn juillet, deux policiers ont été tués lors d’une une attaque revendiquée par le groupe, contre un poste de police à Zahedan, le chef-lieu de la province du Sistan-Baloutchistan.

En lien avec le «vendredi sanglant»

Le groupe a accusé le commissariat ciblé d’être «l’un des principaux responsables de la tragédie du vendredi sanglant», en allusion à des violences survenues en septembre 2022. La ville de Zahedan avait à l’époque été le théâtre de plusieurs jours de violences meurtrières déclenchées après le viol présumé d’une adolescente imputé à un policier.

La province du Sistan-Baloutchistan est l’une des plus pauvres régions d’Iran, abritant majoritairement la minorité ethnique baloutche, qui adhère à l’islam sunnite plutôt qu’à la branche chiite prédominante en Iran.

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