FranceUn vigneron suisse escroqué de plus de 400'000 francs
Des arnaqueurs de la région parisienne ont été arrêtés et mis en examen pour vol en bande organisée.
- par
- R.M.
Une petite équipe d’arnaqueurs a été arrêtée, mise en examen et placée en détention samedi à Paris. Ces voleurs spécialisés dans le «rip deal», ou «escroquerie à la transaction», auraient principalement sévi à deux reprises, en Suisse et en France voisine, pour un butin approchant le million d’euros.
Le groupe interpellé est constitué de trois hommes et une femme, âgés de 28 à 56 ans, originaire de Seine-Saint-Denis, relate «Le Parisien».
La première escroquerie aurait eu lieu en juillet 2022, aux dépens d’un Suisse de 73 ans, selon le quotidien français. Le septuagénaire, propriétaire d’un domaine viticole, est alors approché par deux arnaqueurs. Sous de fausses identités et décrits comme très convaincants, ils se présentent comme des intermédiaires voulant acheter sa propriété contre une coquette somme.
Peu à peu, ils mènent le Suisse à accepter une première transaction de quelque 450 000 euros en or contre un montant équivalent en francs suisses, soit plus de 425 000 francs. Le septuagénaire accepte, se procure des lingots, et rencontre les deux escrocs dans un hôtel. L'échange a lieu.
Sept montres de luxe
Le septuagénaire va cependant rapidement réaliser qu’il s’est fait refourguer des faux billets… Et que ses interlocuteurs se sont évidemment volatilisés. Il porte plainte.
Les enquêteurs français identifient le groupe d’arnaqueurs potentiels. Et vont suivre leurs agissements. Jusqu'à début décembre dernier.
Les escrocs se rendent alors à Annemasse et, après avoir approché et «pigeonné» un entrepreneur, parviennent à le délester de sept montres de luxe d’une valeur globale de quelque 500 000 euros, soit 475 000 francs.
Le lendemain, grâce à une action coordonnée, les quatre voleurs présumés sont arrêtés à différents endroits de la région parisienne. Mais pour l’instant, aucune trace des butins.
Les trois hommes et la femme ont été mis en examen pour vol en bande organisée. Interrogés, aucun n’a parlé.
L'enquête se poursuit pour déterminer si ce groupe d'escrocs présumés a fait d'autres victimes.