Un Conseil fédéral qui fait très moyennement rêver

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CommentaireUn Conseil fédéral qui fait très moyennement rêver

C'est un collège «old school» qui va nous accompagner probablement durant quatre ans.

Eric Felley
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Eric Felley
Le nouveau Conseil fédéral.

Le nouveau Conseil fédéral.

Chancellerie fédérale

Le voilà, le nouveau Conseil fédéral, avec son doyen, l'UDC vaudoise Guy Parmelin, entré en fonction le 1er janvier 2016. En sept ans, le Gouvernement helvétique s'est totalement renouvelé. Il est composé entièrement d'anciens parlementaires et sa moyenne d'âge est dorénavant de 61 ans, contre 49,5 ans pour le Conseil national.

C'est un Conseil fédéral «old school», qui va nous accompagner probablement durant quatre ans, ce qui fait que la moyenne d'âge sera alors de 65 ans, l'heure de la retraite.De toute évidence, il manque une génération sur cette photo pour que le Gouvernement soit plus représentatif de la population. Il manque aussi un écologiste ou quelqu'un qui représenterait mieux les centres d'intérêts des jeunes.

Formule de moins en moins magique

Ce Conseil fédéral est issu de la formule magique qui veut que les trois premiers partis occupent deux sièges et le quatrième un. Après ces élections de mercredi, tout le monde s'accorde à dire que cette formule magique a vécu. «La répartition des sièges au Conseil fédéral est déconnectée de la réalité», écrit justement la «Wochenzeitung».

Il faut dire que le camp bourgeois a serré les coudes avec la complicité du Centre. Leur objectif était de maintenir la majorité UDC et PLR au Conseil fédéral pour sauvegarder la «stabilité» politique du pays. Mathématiquement, tout le monde sait bien que le deuxième siège du PLR ne se justifie pas et que le Conseil fédéral aurait dû intégrer quelqu'un de nouveau. Même les socialistes se sont laissés endormir par cette stabilité. 

La stabilité est synonyme d'immobilité ou de sécurité. C'est le message que fait passer cette première photo du nouveau Conseil fédéral, qui ressemble à un club de bridge ou à un conseil d'administration d'une société d'assurances. C'est ce que le Parlement a choisi, des gestionnaires calmes et grisonnants, plutôt que des personnalités novatrices.

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