PartenariatQuand la solidarité augmente de pair avec la précarité
Le Samedi du partage, soutenu par la Loterie Romande, a vu ses récoltes à la sortie des magasins de Vaud et Genève s’agrandir considérablement. La générosité de la population et des bénévoles plus nombreux en sont les causes.
La solidarité de la population envers les plus démunis ne fléchit pas. Bien au contraire, les crises multiples qui nous entourent boostent plutôt les dons. Lors du Samedi du partage des 24 et 25 novembre dernier, les récoltes à la sorties des magasins de Vaud et Genève ont permis de collecter près de 268 tonnes de marchandises, soit une augmentation de 8,5% par rapport à l’édition de novembre 2022.
«Un succès qui est dû en partie à l’augmentation du nombre de bénévoles, souligne Amélie Höllmüller, chargée de communication de la Fondation Partage Genève. 1350 d’entre eux ont œuvré cette année contre 1100 en 2022.» Mais si autant de volontaires ont accepté de sacrifier de leur temps libre pour la bonne cause, c’est bien en raison de l’augmentation de la pauvreté. «Nous remarquons une plus grande sensibilité de la population envers les plus démunis, ajoute de son côté Marc Huguenot organisateur du Samedi du partage Vaud. Cette année, nous n’avons eu aucune peine à faire le plein de bénévoles et nous avons pu étendre, pour la première fois, notre terrain d’action au Nord vaudois.»
Rappelons que le Samedi du partage distribue ses récoltes aux banques alimentaires des différentes régions. À Genève, la banque alimentaire locale livre à une cinquantaine d’associations caritatives et services sociaux les quelque 1800 tonnes de denrées alimentaires et de produits d’hygiène qu’elle a reçues en une année par différentes sources dont le Samedi du partage mais aussi des achats. Grâce à cette manne, chaque semaine, quelque 6000 colis sont confectionnés qui seront ensuite délivrés, avec des produits en vrac, à plus de 14'000 bénéficiaires. Ils contiennent des produits faciles à conserver, comme les huiles, les pâtes, les produits secs, les conserves, mais aussi des fruits et des légumes frais, sans oublier des produits hygiéniques comme les couches-culottes.
L’aide de la Loterie Romande joue un rôle essentiel
Une centaine de fournisseurs, dont la grande distribution, offrent une partie de leurs invendus aux banques alimentaires. Mais toute cette générosité ne suffit pas. «Les dons en nature ne représentent que 20% de nos besoins, dit encore Amélie Höllmüller. Pour le reste, nous sommes terriblement dépendants des dons en espèce, et c’est là que l’aide de la Loterie Romande joue un rôle essentiel. Car nous manquons cruellement d’huile, de vinaigre, de papier de toilette et de couche-culotte pour la confection de colis équilibrés.»