L'homme recherché pour deux meurtres à Sion a été arrêté

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ValaisL'homme recherché pour deux meurtres à Sion a été arrêté

Un homme de 36 ans, en fuite après l'assassinat d'une femme et de son ex-employeur, a été pris à Saint-Léonard.

Michel Pralong
par
Michel Pralong
Après des heures de traque, le fugitif a été arrêté

Après des heures de traque, le fugitif a été arrêté

Police cantonale du Valais

Sébastien R., 36 ans, activement recherché depuis ce lundi matin pour avoir fait deux morts et une blessée en ouvrant le feu à deux endroits de la ville de Sion, a été arrêté sans heurts à 15 h 36 par la police intercommunale de Crans-Montana alors qu'il se trouvait dans la région de Saint-Léonard. «Il s'est rendu dès qu'il a vu la police», a expliqué le commandant de la police cantonale Christian Varone en fin d'après-midi.

À 7h15, un appel parvenait à la centrale de l’Organisation cantonale valaisanne des secours faisant état d’une personne blessée sur un parking de la rue Oscar-Bider, à Sion. Il s’agissait d’une femme de 34 ans, mortellement blessée par balle.

Quelques minutes plus tard, et seulement 500 mètres plus loin, c'est dans l'entreprise de peinture Sarosa, dans la zone industrielle des Ronquoz, que l'homme aurait ouvert le feu avant de s'enfuir au volant de sa Peugeot 206 cabriolet de couleur gris métallisée et immatriculée en Valais. Là, il y a eu deux victimes, le fils du patron, 41 ans, qui a été tué, et une secrétaire de 49 ans, blessée et emmenée à l'hôpital.

Il aurait déjà harcelé la femme qu'il a tuée

Selon la version de plusieurs médias, la victime de la rue Oscar-Bider pourrait être l'ex-compagne du fugitif. Mais selon des informations du «Nouvelliste», elle n'était peut-être pas son ex, mais une femme qu'il avait déjà harcelée à plusieurs reprises, voulant coucher avec elle, ce qui aurait abouti à une procédure judiciaire contre cet homme.  

Quant au fils du patron, certains évoquent une querelle avec lui, qui était son ex-employeur. 

Un ancien patron inquiet prend ses précautions

Ce qui est sûr, c'est que le fugitif a travaillé dans plusieurs entreprises de peinture en Valais. Et l'un de ses anciens patrons a immédiatement pris ses précautions quand il a appris la nouvelle. «J’ai demandé à ma femme de faire du télétravail, j’ai mis ma famille à l’abri et j’ai placé mon entreprise en veilleuse aujourd’hui», explique-t-il au «Nouvelliste».

L'individu qu'il décrit a de quoi inquiéter: «Il n’a pas fait long chez nous. Dès les débuts, des soucis comportementaux sont apparus. Il n’acceptait que difficilement les remarques, croyait tout savoir, se montrait insupportable aux dires d’un collègue dès les premiers jours. Très vite, je l’ai perçu comme une personne ayant des problèmes psychologiques. Je me souviens avoir lâché le terme «psychopathe» à l’époque».

Le fugitif aurait laissé des messages inquiétants sur sa page Facebook ces derniers jours: «J’encaisse, j’observe, je ne dis rien, mais un jour, il ne faudra pas être étonné de ne pas me reconnaître. Je peux être cruel et impitoyable». Il aurait également transmis une vidéo à plusieurs personnes, dans laquelle il expliquait ce qu'il traverse, a annoncé en fin d'après-midi le procureur Olivier Elsig.

Il possédait deux armes enregistrées

Les familles des victimes ont été informées et prises en charge avec un soutien psychologique organisé par la police cantonale, annonce cette dernière.

Le fugitif arrêté était connu des autorités judiciaires pour toute une série    de faits, qualifiés de mineurs par le procureur, dont des menaces ou une insoumission au service militaire. Le magistrat précise qu'il y a eu beaucoup de procédures où c'est lui qui était le plaignant, dont des atteintes à cet honneur. L'homme va être auditionné par la police judiciaire valaisanne et une procédure a été ouverte contre lui pour assassinat. Il possédait deux armes, enregistrées auprès de la police cantonale, qu'il avait hérité d'une succession.

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