Cortaillod: «Pas de barreaux aux fenêtres»

«L'objectif n'est pas d'avoir une école barricadée avec des barreaux aux fenêtres et des portiques à l'entrée», a déclaré hier au 19:30 de la RTS  la conseillère d'État neuchâteloise Crystel Graf, après l'irruption d'un individu menaçant dans la cour d'école de Cortaillod (NE).

En charge de la Formation, Christel Graf (PLR) va dans le même sens que son collègue Alain Ribaux (PLR), en charge de la Sécurité, selon qui «on ne va pas mettre des grillages autour des écoles».

Aucune mesure de sécurité supplémentaire n'est prévue autour des établissements scolaires, mais ce matin, à l'école primaire de Cortaillod, un dispositif d'aide psychologique sera à disposition des élèves, des parents et du personnel.

L'Algérien de 25 ans qui a crié «Allah akbar» en se montrant menaçant dans le préau de l'école primaire de Cortaillod n'était pas armé, mais il est connu sous plusieurs identités pour des faits de violence commis dans d'autres pays européens.

À Cortaillod, le plan «Amok» a été activé selon le protocole pour mettre les élèves à l'abri dans des classes fermées à clé. Deux premières patrouilles de police sont arrivées à l'école sept minutes après l'appel lancé, avant le déploiement de 34 policiers.

Aujourd'hui, les ministres cantonaux chargés de la sécurité feront le point lors d'un comité sur les mesures de sécurité en lien avec la procédure «Amok». L'installation d'un bouton rouge d'alerte est examinée lors de la construction de nouveaux collèges.

Pendant le week-end, les regards politiques se sont tournés vers le Centre fédéral pour requérants d'asile de Boudry (SEM), par où est passé le ressortissant algérien arrivé de France mercredi dernier et d'où on peut rallier Cortaillod à pied.

Selon le conseiller national neuchâtelois Didier Calame (UDC), interrogé au 19:30, il s'agit de renforcer la sécurité de la population pour éviter que des régions comme Boudry - Cortaillod soient toujours sous pression: «La population en a marre, maintenant ça suffit», a-t-il déclaré.

L'UDC neuchâteloise demande la fin de la possibilité pour tous les Magrébins de demander l'asile en Suisse et la négociation d'accords de réadmission avec les pays du Magreb.

Autre élu neuchâtelois au Conseil national, Baptiste Hurni (PS) veut davantage de centres d'asile, mais de plus petite taille: «Ce serait mieux pour les requérants et pour les populations locales», a-t-il déclaré au 19:30.