Cortaillod: plus de peur que mal, mais quelle peur!

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CommentaireCortaillod: plus de peur que mal, mais quelle peur!

L'irruption d'un individu menaçant dans une école révèle aussi notre grande fragilité.

Eric Felley
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Eric Felley
Vendredi en fin d'après-midi, les parents sont venus récupérer leurs enfants à l'école primaire de Cortaillod.

Vendredi en fin d'après-midi, les parents sont venus récupérer leurs enfants à l'école primaire de Cortaillod.

RTS

C'est une histoire bien singulière que celle qui s'est déroulée vendredi dernier dans l'école primaire de Cortaillod. Un jeune Algérien sorti de nulle part a fait son apparition dans la cour de l'établissement scolaire de la commune, semant la peur et la panique.

L'homme était arrivé de France il y a trois jours et avait déposé une demande d'asile au Centre de Boudry, où d'aucuns ont remarqué qu'il souffrait de troubles psychiques. Puis il s'est évaporé avant de réapparaître dans cette école, où il a prononcé «Allahu akbar», formule qui a souvent précédé des crimes de sinistre mémoire.

Il s'est avéré que l'individu psychiquement instable était connu dans d'autres pays pour des «faits de violence», selon le profil établi par la police neuchâteloise. Mais l'homme n'était pas armé et il a pu être neutralisé sans trop de peine. Plus de peur que de mal donc, mais quel impact sur les élèves, les professeurs, les parents... Quel traumatisme, qui révèle aussi notre grande fragilité. 

«Je suis encore sous le choc» déclare la conseillère d'Etat Florence Nater dans «Le Matin Dimanche». Je pense à ce qui aurait pu se passer... De tels événements ne devraient jamais avoir lieu».

Comment aurait-on pu éviter celui-ci ? En fermant les frontières? En enfermant toutes les personnes connues pour des «faits de violence»? En faisant surveiller les écoles par la police ? Hélas, le risque zéro n'existe pas et on doit aussi apprendre à maîtriser ses peurs. Cela dit, un requérant d'asile perturbé qui effraie toute une école, c'est un événement qui a aussi une forte résonance politique. Mais, tant que cela reste un fait isolé en Suisse, on ne saurait en tirer des conclusions hâtives.

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