Jugé pour avoir assassiné une nonagénaire avec une madeleine

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FranceJugé pour avoir assassiné une nonagénaire avec une madeleine

À Orléans, un homme acquitté en première instance doit à nouveau faire face à la justice.

Renaud Michiels
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Renaud Michiels
Pour l'accusation, une madeleine est bien l'arme du crime.

Pour l'accusation, une madeleine est bien l'arme du crime.

AFP

Un sexagénaire est de retour devant la justice, à la cour d’appel d’Orléans. Accusé d’avoir assassiné une nonagénaire en l’étouffant avec une madeleine, il avait été acquitté en mai 2022. Mais la justice a fait appel.

Les faits ont eu lieu au printemps 2019 dans une maison de retraite de Tours, en Indre-et-Loire. Alain J. rend alors visite à une pensionnaire, Yvette, une nonagénaire, relate «Le Parisien».

Il ferme la porte derrière lui

L’homme lui a apporté des madeleines. Étrangement, témoignera le personnel soignant, il ferme la porte à clé.

Après son départ, en début de soirée, une infirmière découvre le corps sans vie de la pensionnaire. Deux morceaux de madeleine coincés dans sa trachée auraient provoqué la mort par asphyxie.

Un viager en guise de mobile?

Un accident, aussi tragique que banal? Seule certitude, les enquêteurs vont découvrir que le visiteur du jour a un mobile. La défunte lui avait en effet vendu sa maison en viager. Il a donc pu vouloir la récupérer plus rapidement et avait manifestement des projets pour la revendre.

Le voilà poursuivi pour meurtre avec préméditation, soit un assassinat. Et les soupçons et éléments contre le visiteur sont jugés assez solides pour que la justice le garde trois ans en détention provisoire. Le 22 mai 2022, pourtant, l’homme est acquitté.

Pas de preuve solide

Les jurés estiment que le mobile est insuffisant. Qu’il n’existe pas de preuve solide que l’accusé a pu «fourrer la madeleine dans la bouche» de la nonagénaire, précise le quotidien français. L’homme, enfin, ancien pompier, avait juré que s’il avait vu la victime s’étouffer, il aurait «immédiatement entamé un massage cardiaque».

Mais Alain J. est donc aujourd’hui de retour devant la justice, Orléans. Le procès qui s’est ouvert ce mercredi doit durer jusqu’à vendredi. A la cour d’appel de décider si elle a affaire à un assassinat machiavélique ou un triste accident.

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