Accusé de viols, il plaide le somnambulisme sexuel

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FranceAccusé de viols, il plaide le somnambulisme sexuel

Un homme de 29 ans jugé pour deux viols dit qu'ils pourraient avoir eu lieu «de manière inconsciente».

Renaud Michiels
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Renaud Michiels
L'accusé est jugé à la cour criminelle de la Moselle.

L'accusé est jugé à la cour criminelle de la Moselle.

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Un homme de 29 ans est jugé ce lundi puis demain, mardi, à la cour criminelle de la Moselle, pour des viols. Sa défense laisse perplexe: il prétend être atteint de somnambulisme sexuel.

Les faits ayant mené à la première plainte ont eu un début d’année, après une soirée du Nouvel An. Une femme s’est réveillée vers 6 heures du matin, relate «Le Parisien». Sa culotte avait été baissée et un homme, présent comme elle à la soirée, était en train de la pénétrer, selon ses dires. La jeune femme a hurlé et a frappé l’homme au torse, pour le repousser. Plus tard, elle a déposé une plainte pour viol.

L’agresseur présumé, lui, affirme avoir reçu un coup violent alors qu’il dormait.

De l'ADN sur une culotte

La seconde plainte vient d’une ancienne compagne, lors d’une relation de couple avec le prévenu décrite comme toxique et émaillée de violences, tant physique que verbales. Cet ex connaît la première plaignante. Et lorsqu’elle entend son récit, elle décide de porter plainte également, pour un viol qui aurait été commis dans des conditions comparables en 2017.

Une nuit de cette année-là, elle jure avoir été pénétrée de force par son compagnon d’alors tandis qu’elle dormait.

Entendu lors de l’enquête, le prévenu nie tous les faits qui lui sont reprochés, et évoque la possibilité d’un complot des deux femmes contre lui.

Problème pour lui? Son ADN a été retrouvé sur la culotte de la première plaignante.

Le jeune homme a alors avancé une autre explication possible. Les rapports sexuels pourraient avoir eu lieu «mais de manière inconsciente», a-t-il expliqué, estimant qu’il devait être somnambule aux moments des faits.

Le somnambulisme sexuel, ou sexomnie existe bel et bien, commente le quotidien français. Précisant qu’il s’agit d’une pathologie rare et encore très peu connue.

Cette explication, cependant, n’a pour l’instant manifestement pas convaincu ni l'expert ni le juge d’instruction, qui a renvoyé le jeune homme devant la cour criminelle. Il est accusé de viols «par surprise».

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