Des noix volées sous les arbres

Ratisser l'herbe sous les noyers, c'est un maraudage qui chagrine et énerve des propriétaires, de part et d'autre de Rondchâtel, à Orvin et à Plagne, sur les hauteurs de Bienne.

S'agit-il de vols destinés à une activité commerciale ou d'un chapardage pour une consommation personnelle? Les lésés penchent pour la première variante.

Cette semaine sur des étals biennois, des noix suisses valaient 23.25 francs le kilo, des noix françaises 9.90 francs, tandis qu'un kilo de cerneaux labellisés «Bio Suisse» se négocie autour de 60 francs.

Comme l'a rapporté «Le Journal du Jura», les propriétaires se réjouissaient de ramasser leurs noix dans les vergers avant l'hiver. Ont-ils trop attendu, laissant croire à tort que la récolte était délaissée?

«Il y en avait plein! Une bonne soixantaine en tout cas, toutes bien attachées aux branches, puis plus rien. Il n'en restait pas même une seule sur le sol», a indiqué au «JdJ» un agriculteur retraité.

À Orvin, un jardinier a remarqué plusieurs promeneurs redescendre au village avec des sacs de noix, alors que la plupart des noyers sont situés sur des parcelles privées.

Dans la région de Rondchâtel, où le rendement des noyers est qualifié d'exceptionnel cette année, les lésés sont convaincus que les voleurs ont franchi des clôtures en visant délibérément les noix.

À Orvin, derrière un atelier mécanique, un imposant noyer était chargé de noix plus nombreuses et plus grosses que jamais dans leur brou, une écorce verte qui noircit et se détache de la coque une fois le fruit tombé. Ce sont vingt kilos au bas mot qui ont été ramassés.