France voisineInfanticide: une rupture mal acceptée par la maman des jumelles asphyxiées
Les filles de sept ans ont été retrouvées mortes avec leur mère. Une enquête est en cours.
- par
- Vincent Donzé
C'est visiblement un double infanticide suivi d'un suicide qui expliquent les trois corps retrouvés sans vie avant-hier dans une villa de Grand’Combe-Châteleu (F), une commune proche de La Brévine (NE).
Des jumelles de sept ans sont mortes par asphyxie et leur mère s’est enroulé le visage dans du ruban adhésif avant de tenter de se pendre à une poutre, comme l’a rapporté le procureur de la République Étienne Manteaux, cité par «Le Progrès» et «L'Est Républicain».
Séparés en 2021
Les enquêteurs n’ont pas constaté d’épanchement de sang ou d’arme à proximité des corps. Les parents des jumelles s’étaient séparés en 2021, trente ans après s'être rencontrés. L'épouse avait du mal à accepter cette rupture.
Prévenu par une enseignante inquiète de ne pas voir les jumelles en classe, le père s’est présenté en milieu de journée au domicile de la maman. La porte étant fermée à clef, il a contacté une voisine. Alertés, les pompiers et les gendarmes ont pénétré dans la maison en fracturant une fenêtre.
Lente agonie
Les intervenants ont découvert la mère de 51 ans gisant dans le salon, à l'aplomb d'une poutre sur laquelle était attaché un câble électrique. Ce câble a rompu: le sillon observé sur le cou de la victime indique que la pendaison n'est pas la cause du décès. Ses voies respiratoires étaient bouchées par du scotch, tandis que sa bouche était emplie d'humidité, signes d'une lente agonie.
Des photos des jumelles ont été découvertes contre la poitrine de leur mère. Les deux fillettes gisaient inanimées dans la chambre conjugale, joliment habillées enroulées dans une couverture.
Dans l'eau du bain contenant des comprimés de Javel, les enquêteurs ont découvert un ordinateur, un smartphone et un faire-part de mariage. Les fillettes ont-elles été noyées? Les autopsies le diront.
Une grande colère
Il y a deux ans, l'épouse a fait l'objet d'une procédure suite à des appels malveillants. Les messages envoyés au père des fillettes exprimaient une grande colère à son égard, suite à leur séparation intervenue après vingt ans de mariage.
La résidence des filles se trouvait au domicile maternel, puis une garde alternée a été aménagée, la situation s'étant apaisée. En état de choc, le père de famille a été évacué vers l’hôpital. Des riverains ont indiqué aux médias français avoir vu les jumelles en compagnie de leur mère ce dimanche, au parc à jeux.