Le suspect de l'affaire Maddie jugé pour d'autres crimes

Christian Brueckner, un Allemand de 43 ans, était recherché et a été arrêté à Milan en 2018, et condamné à sept ans de prison pour le viol d'une femme de 72 ans au Portugal en 2005. Lors de sa peine, qu'il purge en Allemagne, divers indices en ont fait en 2020 le principal suspect dans la célèbre disparition de la petite Maddie McCann en 2007.

Depuis, son nom a été lié à d'autres crimes sexuels et c'est pour répondre de cinq d'entre eux qu'il comparaîtra devant la justice allemande dès le 16 février, annonce le «Daily Mail». Un procès, devant la Haute Cour de Braunschweig, qui pourrait durer jusqu'à trois mois et présidé par quatre à cinq juges.

Brueckner est accusé du viol d'Hazel Behan au Portugal en 2004, alors qu'elle avait 20 ans. La jeune Irlandaise avait subi un supplice de 4 heures et c'est en 2020, après avoir lu les articles reliant Brueckner à l'affaire Maddie, qu'elle avait reconnu son agresseur.

L'Allemand est également accusé de deux viols commis en 2007 dans une ferme qu'il louait non loin de Praia da Luz, où la petite Maddie a disparu. Les deux crimes concernent une jeune adolescente et une femme d'une cinquantaine d'années qu'il avait attachées à un poteau dans le salon. Il avait filmé ses agressions.

Un mois avant la disparition de Maddie, en 2005, l'homme aurait, nu, agressé une fillette de 10 ans, avant de s'enfuir sous le regard des parents de l'enfant. En 2017, il se serait également exhibé devant quatre enfants dans un parc, toujours au Portugal, avant d'être interrompu par une policière en civil qui passait par là.

Outre ces cinq crimes, il fait également figure de suspect dans plusieurs disparitions et meurtres, sans qu'il y ait de preuves formelles contre lui. Il est évidemment aussi le principal suspect dans l'affaire Maddie et, toujours selon le «Daily Mail», une date pour un procès concernant cette affaire devrait bientôt être annoncée.

Le journal a également parlé à Hazel Behan, l'Irlandaise agressée par Brueckner, qui a raconté que des policiers allemands, venus la voir à Dublin, lui ont expliqué qu'elle serait sous haute protection avant et pendant le procès, où même son mari ne pourra pas l'accompagner. «J'ai hâte de pouvoir enfin regarder mon agresseur dans les yeux et de le voir faire face à la justice», a-t-elle ajouté. Une protection mise en place notamment à cause du fait troublant que des preuves potentielles de son agression ont été illégalement détruites, sans explication, en deux ans.