NeuchâtelCiel bleu pour le platane d'Auvernier
Les autorités renoncent provisoirement à l'abattage d'un arbre qui compte de fervents partisans.
- par
- Vincent Donzé
Le platane le plus emblématique d'Auvernier (NE) ne sera pas abattu comme d'autres déjà passés à la tronçonneuse. Face à la bronca déclenchée par son projet, la commune de Milvignes a décidé de reporter l'abattage et d'ordonner une nouvelle expertise.
«Ce platane n'est pas un arbre, c'est un monument!», s'exclame l'encadreur François Aubert, fils de l'ancien conseiller fédéral Pierre Aubert. Cet opposant a repris le triporteur qu'il avait stationné contre le tronc du platane pour empêcher son abattage, mais il veillera au grain.
Une ombre sécurisée
Présent à une séance d'information organisée lundi soir par les autorités, le journaliste retraité Antoine Berthoud résume l'enjeu: «Maintenir un vieux platane pas si pourri, mais qui finira bien par y passer, ou l'abattre et le remplacer par un jeune chêne déjà bien grand qui fera une ombre sécurisée à nos enfants».
Une forte valeur identitaire est attribuée au platane de la place du Millénaire, âgé entre 130 et 150 ans. Comment peut-il survivre, avec son tronc creux? La pose d’un trépied au sommet a été évoquée, de manière à assurer certaines branches.
Les générations futures
Des lecteurs du matin.ch ont partagé leurs réflexions au sujet des arbres creux «très fragiles» et «très lourds»: «Le combat sensé serait d'éviter qu'ils soient replacés par autre chose que par d'autres arbres», estime un intervenant.
Un internaute ajoute que pour remplacer ce beau platane, «il faudrait surtout éviter une création sculpturale absconse, comme ce fut le cas du vieux tilleul de la Ville de Fribourg». Mais l'abattage n'est pas un tabou: «Un arbre n'est pas éternel! Il faut savoir enlever et replanter pour les générations futures!», juge un intervenant.