NeuchâtelUn apprenti a été attaché la tête en bas
Cinq employés d'un garage ont été condamnés pour un bizutage violent.
![Vincent Donzé](https://media.lematin.ch/4/image/2023/10/25/751d7ea0-c3b6-4a27-8383-dcc473c55bb5.jpeg?auto=format%2Ccompress%2Cenhance&fit=crop&w=400&h=400&rect=0%2C0%2C2048%2C1536&fp-x=0.5&fp-y=0.5&crop=focalpoint&s=5391b0d5c1ef3f2e4412468145cfbd47)
![L'apprenti a été attaché puis enfermé dans un container. L'apprenti a été attaché puis enfermé dans un container.](https://media.lematin.ch/4/image/2023/11/23/8c724312-eb2e-4e5b-9c42-c1102a389b34.jpeg?auto=format%2Ccompress%2Cenhance&fit=max&w=1200&h=1200&rect=0%2C0%2C1585%2C1189&s=e155e29948d6fc21e2c21ca2f84f1dcb)
L'apprenti a été attaché puis enfermé dans un container.
lematin.ch/Vincent DonzéUn apprenti attaché la tête en bas, lors d’un bizutage, recevra 500 francs d'indemnité de la part de chacun de ses bourreaux condamnés hier par le Tribunal régional du Littoral et du Val-de-Travers. Il avait 15 ans, lors des faits qui se sont déroulés il y a deux ans, dans un garage pour poids lourds.
Comme l'ont rapporté «ArcInfo» et la «Tribune de Genève», l'apprenti maltraité a démissionné le lendemain du rituel réservé à chaque nouvel employé. La victime s'est retrouvée en arrêt de travail pendant six semaines en raison de douleurs physiques et psychologiques, tandis que les coupables ont été condamnés pour séquestration, mais exemptés de peine.
Scotch de carrossier
Attrapé par surprise, l'adolescent a été attaché par les mains et les chevilles à l'aide d'un scotch de carrossier et des brides, avant d'être suspendu par les pieds à un mètre et demi du sol, par un palan.
Lâché dans un container contenant des déchets métalliques, il a été aspergé au moyen d'un jet d'eau et enfermé au moyen d'une sangle, d'où la séquestration. La benne a été supendue au palan, balancée et frappée.
Poursuivi d'office
Le bizutage a été filmé et publié sur les réseaux sociaux, avant le retrait de la vidéo. Contre des excuses, un dédommagement et la promesse de ne plus diffuser ces images, le plaignant a retiré sa plainte, mais la séquestration est un délit poursuivi d'office.
Le procureur concluait à un acquittement ou une peine symbolique, sachant que les prévenus «pouvaient raisonnablement partir de l’idée que le bizutage était ancré dans les mœurs de l’entreprise» et que, partant, «ils ne s’exposaient pas à des sanctions pénales en l’appliquant», propos cités par «ArcInfo» et la «TdG».