Sous enquête, Cauet se retire de NRJ jusqu'à nouvel ordre

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FranceSous enquête, Cauet se retire de NRJ jusqu'à nouvel ordre

L'animateur et la radio privée ont annoncé d'un commun accord qu'il ne sera plus à l'antenne suite à une plainte pour viols déposée la semaine dernière.

Sébastien Cauet nie toutes les accusations.

Sébastien Cauet nie toutes les accusations.

Corbis via Getty Images

Visé par une enquête pour viol, accusation qu’il conteste vivement, le célèbre animateur Sébastien Cauet, figure de l’humour à la radio et à la télévision depuis 30 ans, quitte jusqu’à nouvel ordre l’antenne de NRJ, dont il est la vedette.

«NRJ annonce le retrait provisoire de ses antennes de l’animateur Sébastien Cauet», a indiqué mercredi NRJ Group dans un communiqué. «Cette décision temporaire, prise d’un commun accord avec Sébastien Cauet, est guidée par la nécessité qui doit prévaloir face à des démarches judiciaires portant sur des accusations graves», a poursuivi la radio, dont la cible est les jeunes.

Après la révélation d’une plainte contre l’animateur âgé de 51 ans, le parquet de Bourg-en Bresse a annoncé mercredi avoir diligenté une enquête préliminaire pour «viols sur mineure de plus de 15 ans et viols».

«Une seule plainte a été déposée dans le ressort de Bourg-en-Bresse contre Sébastien Cauet, le 18 novembre 2023, pour plusieurs faits de viols qui auraient été commis entre 2014 et 2022, en partie alors que la victime était encore mineure», a déclaré la procureure de la République Karine Malara dans une brève réponse écrite à l’AFP.

Plainte révélée mardi

La plainte pour deux viols a été révélée par le magazine L’Obs mardi. Elle a été déposée par une jeune femme de 25 ans prénommée Julie, qui a expliqué que les faits s’étaient produits lors de son adolescence, en 2014.

Elle a raconté à la chaîne BFMTV qu’alors qu’elle rencontrait l’animateur avec l’envie de faire de la radio, il lui avait demandé une fellation, qu’après un premier refus, elle lui avait accordée contre son gré. - «Entreprise de déstabilisation» - Sur la plateforme X (anciennement Twitter), Cauet s’est dit «éprouvé par les accusations non seulement ignominieuses mais surtout mensongères».

«Je me battrai»

«J’ai les preuves de mon innocence, mes avocats vont en saisir le parquet de Nanterre. Je me battrai contre cette lamentable entreprise de déstabilisation», a-t-il poursuivi. NRJ Group a relevé dans son communiqué que Sébastien Cauet «conteste publiquement» ces accusations et a rappelé le principe de «la présomption d’innocence».

Cauet avait indiqué vendredi 17 novembre avoir lui-même déposé plainte pour harcèlement, après avoir été accusé depuis plusieurs semaines sur X d’avoir envoyé des messages à caractère sexuel à une mineure. Le plus souvent désigné professionnellement sous son seul nom de famille, Cauet présente l’émission C’Cauet, sur NRJ, du lundi au vendredi de 15h00 à 19h00.

Cette émission existe depuis 2010, avec une interruption en 2017-2018. Visage rond, yeux clairs et crâne dégarni, l’animateur est une figure connue de l’humour à la radio depuis 30 ans et ses débuts sur Fun Radio dans les années 1990.

Au pic de sa popularité, il a présenté sur TF1 de 2003 à 2008 un talk-show de deuxième partie de soirée, «La méthode Cauet».

D'autres vedettes dans la tourmente

Ces derniers mois, plusieurs personnalités de l’audiovisuel ont fait l’objet d’accusations de violences sexuelles et/ou sexistes.

L’affaire la plus emblématique est celle qui vise Patrick Poivre d’Arvor, 76 ans. Au moins 45 femmes ont accusé devant la justice l’ancien présentateur vedette de TF1 de les avoir violées, agressées ou harcelées sexuellement. Le journaliste et écrivain nie tout en bloc.

Sur un autre plan, une enquête pour violences conjugales a été ouverte contre l’animateur-phare de la chaîne de télévision M6 Stéphane Plaza après les accusations de deux femmes, a indiqué le parquet de Paris le 10 octobre, confirmant une information de Mediapart. L’animateur de 53 ans a formellement contesté ces accusations. Il est resté à l’antenne, l’enquête menée en interne n’ayant débouché sur «aucun élément» justifiant une sanction, a annoncé le patron de la chaîne, Nicolas de Tavernost, début novembre.

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