TémoignagePierre Arditi parle de son malaise: «Je me suis éteint»
Le comédien français s'est exprimé dans «Sept à huit», à propos de son pépin de santé survenu en septembre dernier, sur scène.
- par
- Laurent Siebenmann
Le 27 septembre dernier au soir, Pierre Arditi s'effondrait sur la scène du théâtre Edouard VII à Paris, en pleine représentation de la pièce «Lapin», avec Muriel Robin. Le comédien de 78 ans est revenu dimanche dernier sur ce moment dramatique, lors d'une interview accordée à l'émission de TF1, «Sept à huit».
«Je me souviens simplement que je me suis effondré dans les bras de Muriel Robin qui n'en demandait pas tant, la malheureuse», explique Pierre Arditi qui précise: «En un instant, en une fraction de seconde, j'ai senti que je perdais pied. Le texte, mais tout, la vie. Ça s'est éteint. Je me suis éteint.»
Transporté en urgence à l'hôpital où l'on craignait un AVC, le comédien était rapidement pris en charge. Et finalement rassuré sur son état: «Un malaise vagal, costaud quand même. Un bon, un beau, un joli malaise. Donc on m'a fait toute une série de scanner, IRM de la tête. Enfin on fait tout ce qu'on fait dans ces cas-là pour être sûr qu'il n'y a pas de choses plus graves.»
Une reprise trop rapide
Le 4 octobre, après un court repos, Pierre Arditi tentait de remonter sur scène. Mais c'était trop tôt. Il finit par renoncer: «Je dis: 'Je sais plus, je ne peux pas jouer, je ne sais plus rien'. Bon très bien, on a annoncé que je ne pouvais pas, que j'étais fatigué. C'est vrai d'ailleurs, c'était de la fatigue, avoue-t-il. On m'a expliqué qu'il fallait être raisonnable et qu'il fallait stopper momentanément ce métier admirable. Ça ne voulait pas dire que je n'allais plus le faire mais qu'il fallait que je laisse reposer tout ça dans la marmite.»
Toutefois, ce pépin de santé n'empêche nullement Pierre Arditi de multiplier les projets et de continuer à se produire sur scène, dans «Lapin»: «Si on me disait que je ne peux plus faire ça, je mourrais tout de suite (...) Il n'est pas nécessaire d'économiser la vie puisque c'est une aventure dont on ne sort pas vivant. Il faut brûler la vie. Je la brûle. Simplement là, je la brûle un petit peu moins parce que j'aimerais qu'elle dure un petit peu plus longtemps.»