La succession de Patrick Juvet est enfin réglée

Le 1er avril 2021, Patrick Juvet nous quittait à 70 ans. Le chanteur né à Montreux avait été retrouvé mort dans son lit. Yann Ydoux, son manager et exécuteur testamentaire, a depuis passé plusieurs mois à régler la succession du chanteur et compositeur de nombreux tubes, dont «Où sont les femmes», «I love America!» ou encore «La Musica».

Si Patrick Juvet avait le passeport rouge à croix blanche, il est décédé en Espagne, à Barcelone. Et rien n'a été simple. Un notaire du canton de Neuchâtel, où est né le père de l'artiste, a piloté la succession. Son manager a dû faire traduire les documents légaux, de l'espagnol au français, puis faire preuve de grande diplomatie pour parvenir à travailler avec Nancy Chollet, la sœur du chanteur, absente du testament.

Au final, c'est la Suisse qui a tranché, le 14 octobre. Comme le révèle «Le Figaro», Patrick Juvet, selon ses volontés, désignait deux héritiers, une ancienne amie de classe, désormais septuagénaire, et son manager, Yann Ydoux, 64 ans. Ce dernier obtient les droits d'auteurs de Patrick Juvet mais aussi des dettes -  entre 200 000 et 400 000 euros - dues notamment à des jeux en ligne. Ces dettes devraient toutefois être réglées sans trop de souci : avant la pandémie de Covid-19, les droits d'interprète et de compositeur de Patrick Juvet représentaient environ 150 000 euros par an. À la Sacem, sont inscrits 185 titres, dont «Le lundi au soleil», qu’il a composé pour Claude François,

Dans les années 70, Patrick Juvet a vendu 35 millions de 45 tours et d'albums. Il avait alors investi dans l'immobilier. «De ce trésor, il ne reste presque plus rien», écrit le quotidien français. Son chalet au-dessus de Montreux avait été saisi par le fisc et appartient aujourd’hui à une banque. 

Yann Ydoux, « très honoré de la confiance qu'il (lui) a faite », a décidé, comme plusieurs légataires de stars, de confier la gestion du patrimoine de Patrick Juvet à l'attaché de presse et chroniqueur Fabien Lecoeuvre.

Parmi les projets envisagés, le rachat du chalet pour en faire un lieu d’exposition ou tout du moins un lieu de pèlerinage.

La sœur du chanteur, qui l’a fait incinérer, n'a jamais révélé où sont les cendres. Les fans de Patrick Juvet se retrouvent donc à Chaplin’s World. À la droite du manoir de Charlie Chaplin, ils enlacent un majestueux pin de l’Himalaya et se photographient avec la plaque secrète qui y figure. L'arbre avait été offert par le chanteur à son cher ami Eugène Chaplin en 1973.

L. F. avec Cover Media