Montreux Jazz: découvrez l'affiche de 2024

Publié

FestivalMontreux Jazz: découvrez l'affiche de 2024

L’artiste genevois Rylsee signe l'oeuvre de la 58e édition qui se tiendra du 5 au 20 juillet prochain.

La 58e édition aura une saveur toute particulière pour le Montreux Jazz Festival, amené à se réinventer hors des murs du Centre des Congrès. Dans ce contexte particulier, Rylsee a imaginé sa propre architecture du festival.

Proposant de multiples niveaux de lectures, l’affiche est articulée autour des initiales «MJF» desquelles jaillissent astucieusement scènes, balcons, terrasses et escaliers. En y regardant de plus près, on y retrouve l’imagerie iconique de Montreux – son lac, ses quais, palaces et palmiers – et surtout des centaines de festivaliers et autant d’aventures abracadabrantes. Chaque regard porté sur l’affiche révèle de nouvelles histoires, références et détails amusants.

«Je vois le Montreux Jazz Festival comme une sorte de cité éphémère. Elle se construit en quelques semaines et n’existe pas le reste de l’année. Tout à coup, elle rassemble plein de monde qui y vit des expériences souvent plus intenses en une soirée qu'au cours d’une année entière. Et puis finalement, tout disparaît. Il nous reste alors nos souvenirs et nos rêves communs», explique l'artiste romand.

«Populaire, vivant et humain»

Le Genevois basé à Berlin, Rylsee est un fin observateur du Montreux Jazz qu’il a connu dans la peau de festivalier, mais aussi en accompagnant son père, ancien employé du festival, dans les coulisses de la manifestation.

En près de 60 ans d’affiches montreusiennes, Rylsee est le premier à focaliser son œuvre sur les festivaliers et la manière dont cette grande fête populaire s’empare de la ville. Si la musique est bel et bien présente, le rôle principal de l’affiche revient à la myriade de personnages et leurs diverses aventures, qu’elles soient festives, amoureuses, familiales, cocasses, hallucinées voire un brin subversives.

À la manière d’un «Où est Charlie», Rylsee caricature une soirée du festival dans toute sa folie et sa splendeur, sans filtre et avec beaucoup d’humour. Parmi les innombrables détails à déceler, on y trouve des techniciens déménageant les flight cases, des enfants sur les épaules de leurs parents, des mangeurs de sandwich au magret, des baignades à dos de licorne, des danses sur les tables, des pogos...

«J’ai toujours aimé dessiner des villes imaginaires et leur inventer des histoires. C’est ce que j’ai voulu appliquer à l’image du festival. Ce que l’on retient d’une soirée à Montreux, c’est la musique, mais c’est aussi et surtout les moments de partage et de fête, les rencontres, les rires ou même les pleurs. J’ai voulu illustrer cet aspect populaire, vivant et humain», conclut l'artiste suisse.

lematin.ch (communiqué)

Ton opinion