Trafic d'oiseaux: les acquéreurs ne seront pas poursuivis

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NeuchâtelTrafic d'oiseaux: les acquéreurs ne seront pas poursuivis

Ceux qui ont acheté naïvement ces volatiles prélevés dans la nature ne risquent rien.

Vincent Donzé
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Vincent Donzé
Les oiseaux récupérés par la police ont été libérés avant la fin de la migration.

Les oiseaux récupérés par la police ont été libérés avant la fin de la migration.

lematin.ch/Vincent Donzé

S'ils ont agi de bonne foi, ceux qui ont acheté des oiseaux en lien avec un trafic démantelé au Val-de-Ruz ne seront pas inquiétés par le Service neuchâtelois de la consommation et des affaires vétérinaires, indique le média «ArcInfo».

Lors d'un coup de filet communiqué le jeudi 9 novembre par la police cantonale, quatre trafiquants présumés ont été interpellés. Quelque 800 volatiles ont été découverts, dont 300 indigènes, selon un nouveau décompte.

Avec des chardonnerets

Ce trafic, c'est du jamais vu en Suisse avec des chardonnerets, mais aussi des Verdiers d’Europe, des Tarins des aulnes, des Linottes et des Bouvreuils qui se négocient aux alentours de 100 francs, toujours selon «ArcInfo».

Le nombre de transactions réalisées par les trafiquants n'est pas encore établi. La principale destination supposée se situe dans le pourtour méditerranéen, dans des pays où la coutume veut des chardonnerets qui chantent sur les balcons.

Soumise à autorisation

Dans le canton de Neuchâtel, la possession d’un oiseau indigène élevé en captivité est soumise à une autorisation délivrée par le Service de la faune, des forêts et de la nature. Les individus sont bagués et numérotés, de manière à assurer une traçabilité. La détention d'oiseaux d'origine sauvage est interdite.

Les espèces exotiques d'élevage comme les perruches, les canaris et les pinsons peuvent être détenues librement, sauf les plus spécifiques comme les grands perroquets, soumises à autorisation. Séquestrés par les autorités, ces spécimens-là ont été confiés ici et là contre bons soins. 

Le chant des oiseaux

Dans le Val-de-Ruz, des appareils imitant le chant des oiseaux, des filets et des cages de capture étaient disposés dans la forêt. Les oiseaux capturés étaient entassés dans des cages grillagées déposées dans différents locaux, comme des cabanons dépourvus de lumière.

Les quatre prévenus sont soupçonnés d’infractions à la loi sur la protection des animaux et de violations de la loi fédérale sur la chasse. Ils s’exposent à des sanctions pénales et administratives.

"Ouvrez, ouvrez la cage aux oiseaux", chantait Pierre Perret.

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