Berne: Les embouteillages routiers coûtent 3 milliards à l’économie

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BerneLes embouteillages routiers coûtent 3 milliards à l’économie

Ce chiffre, avancé par les experts, correspond au montant total que les usagers de la route seraient prêts à payer pour être sûrs de ne pas devoir poireauter dans leur véhicule.

Rester bloqué sur la route a un coût.

Rester bloqué sur la route a un coût.

20min/Taddeo Cerletti

Près de 200’000 heures sont perdues chaque jour sur les routes suisses parce que les voitures et les camions sont bloqués dans des embouteillages ou n’avancent que lentement. Et comme le temps c’est de l’argent, selon les nouveaux calculs de l’Office fédéral du développement territorial (ARE), les coûts liés aux retards se sont élevés à plus de 3  milliards de francs en 2019 selon une nouvelle méthode de calcul (lire encadré). Lors de la publication des derniers chiffres de l’ARE et de l’OFROU, en 2016, le coût des bouchons était estimé à de 1,6 milliard de francs. Le calcul comprenait l’impact sur l’environnement, les dégâts dû aux accidents et l’énergie imputable aux embouteillages. En comparaison avec les années précédentes, ces coûts avaient déjà bondi de 1,1 à 1,25 milliard de francs entre 2010 et 2014.

Neuf heures de retard sur dix concernent les voitures de tourisme. Le reste est représenté par les camionnettes et le trafic lourd. Les véhicules sont particulièrement souvent et longtemps à l’arrêt sur les routes principales. Les surcharges de trafic sur les autoroutes ne représentent que 17% du temps perdu. Les usagers de la route perdent le plus de temps les jours ouvrables, et peu le week-end ou sur la route des vacances (12% du temps total). La plupart du temps, ce sont les mêmes tronçons qui sont concernés à certaines périodes.

La méthode de calcul

Mieux que la moyenne européenne

Pour la première fois, l’ARE a également relevé les pertes de confort dans les transports publics causées par le fait que les trains, les bus et les trams sont bondés aux heures de pointe. Ces pertes de confort engendrent des coûts de 27 millions de francs. Toutefois, les chiffres montrent également que la Suisse dispose d’une infrastructure de transports très performante en comparaison internationale. Le temps de retard par habitant est inférieur à la moyenne des pays de l’Union européenne, bien que la densité de la population soit comparativement très forte en Suisse. Mais il est possible de réduire encore les retards en développant de manière ciblée l’infrastructure, en transférant le trafic de personnes et de marchandises vers les transports publics et le rail et en lissant les pointes de trafic.

Des pistes d’améliorations

Le programme de développement stratégique de la Confédération pour l’infrastructure ferroviaire et les routes nationales, ainsi que le programme en faveur du trafic d’agglomération, visent à améliorer le système de transports. L’Office fédéral des routes mise sur des mesures qui doivent se montrer efficaces rapidement, comme l’harmonisation des vitesses et la régulation aux entrées et sorties des routes nationales. D’autres mesures visant à éviter les surcharges du trafic aux heures de pointe consistent à assouplir les horaires de travail et d’enseignement et à augmenter le télétravail et le nombre de vidéoconférences.

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(comm/jbm)

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