Journée des droits des femmesTrois femmes à la tête du Conseil des États, une première saluée ce 8 mars
La présidente du Conseil des États, Brigitte Häberli-Koller, s’est fendue d’un discours sur l’avantage des femmes dans le monde du travail – et en politique.
- par
- Christine Talos
Nous sommes le 8 mars, soit la journée internationale des droits des femmes. L’occasion pour la présidente du Conseil des États, Brigitte Häberli-Koller (C/TG) d’ouvrir la séance sur un petit discours sur le sujet. Et la Thurgovienne a fait remarquer qu’elle pouvait compter sur deux vice-présidentes durant son année présidentielle, à savoir Eva Herzog (PS/BS) et Lisa Mazzone (Verts/GE).
«Cette constellation est une première dans notre pays. Elle montre bien le fait que les femmes en position de responsabilité ne sont plus une exception», a-t-elle lancé. Brigitte Häberli-Koller a rappelé que 13 des 46 sénateurs étaient des femmes, soit 28%. Au National, elles sont 42% à siéger. «Mais il reste encore quelques étapes à franchir pour atteindre la parité dans nos conseils», a souligné la Thurgovienne.
Plaidoyer pour plus de femmes en politique
Et de se lancer dans un plaidoyer sur les femmes dans le monde du travail. «Les femmes occupant des postes de direction augmentent la rentabilité d’une entreprise, comme le prouvent de nombreuses études», a indiqué la présidente de la Chambre des cantons. «Dans les pays nordiques, le PIB a augmenté de 10 à 20% au cours des 40 à 50 dernières années, et ce principalement grâce à l’intégration accrue des femmes dans le marché du travail», a-t-elle ajouté.
Pour elle, intégrer les femmes signifie élargir les compétences d’un groupe. «Il est prouvé que les équipes diversifiées, dont les membres apportent des expériences et des idées différentes, prennent de meilleures décisions - cela vaut également pour le monde politique», a-t-elle assuré. «L’engagement en faveur de l’égalité hommes-femmes n’est pas seulement une question de justice, mais aussi de progrès pour l’ensemble de la société. J’espère donc qu’en cette année électorale, de nombreuses femmes se présenteront et seront élues», a conclu Brigitte Häberli-Koller.
Une photo pour la dépénalisation de l’avortement
Autre geste en cette journée internationale des droits des femmes: plusieurs élues ont posé dans les escaliers du Palais fédéral, avec une pancarte en faveur de la dépénalisation de l’avortement. Pour rappel, le Conseil national a enterré mardi, sur un score serré, une initiative parlementaire de Léonore Porchet (Verts/VD) qui voulait que la Suisse suive les recommandations de l’OMS et retire entièrement du code pénal l’avortement.