Médecins étrangers: Le Conseil des Etats assouplit aussi la règle des trois ans

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Médecins étrangersLe Conseil des États assouplit aussi la règle des trois ans

Après le Conseil national, la Chambre des cantons a accepté que les cantons puissent déroger à la règle pour certains praticiens, mais pas pour tous.

Eric Felley
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Dans certaines régions de Suisse, le manque de médecin de famille se fait durement sentir.

Dans certaines régions de Suisse, le manque de médecin de famille se fait durement sentir.

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Depuis le 1er janvier 2022, un médecin étranger qui veut pratiquer en Suisse doit avoir travaillé durant trois ans dans un établissement helvétique reconnu pour y suivre une formation post-grade. Cette règle, visant à mieux intégrer les médecins, provoque des situations de pénurie dans certaines régions périphériques, où elle est jugée dissuasive.

Après le Conseil national mardi, le Conseil des États a accepté jeudi la proposition qui permettra aux cantons d’assouplir cette règle pour les médecins de famille, les pédiatres, les psychiatres et les psychothérapeutes d’enfants et d’adolescents en cas de pénurie avérée. Le conseiller aux États Charles Juillard a tenté d’étendre cette possibilité à tous les domaines de la santé. Mais il n’a pas été suivi. Le plénum a adopté la version du Conseil national par 30 voix contre 11.

Plus de médecins, plus de coûts

Alain Berset a rappelé que ce délai de trois ans a été introduit pour améliorer la qualité des soins et l’intégration des praticiens étrangers dans le système suisse: «Nous nous sommes déclarés d’accord avec le Conseil fédéral d’entrer en matière sur une certaine exception possible à l’obligation des trois ans, de manière à éviter qu’il y ait des risques de couverture. Mais c’est toujours un équilibre à trouver: on essaie d’un côté d’éviter des problèmes d’accès aux prestations et aux soins et, de l’autre, on essaie d’avoir, toujours et encore, l’évolution des coûts en vue».

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