Sur le volcan Marapi, un nouveau corps d’une randonneuse retrouvé

Publié

Éruption en IndonésieLe corps de la dernière randonneuse a été retrouvé

Quatre jours après l’éruption du volcan Marapi, en Indonésie, le bilan atteint 23 morts. Mais il se peut que d’autres marcheurs aient gravi le volcan sans s’être enregistrés officiellement.

Le volcan le plus actif de l’île de Sumatra est entré en éruption dimanche et continue de cracher dans le ciel une tour de cendres.

Le volcan le plus actif de l’île de Sumatra est entré en éruption dimanche et continue de cracher dans le ciel une tour de cendres.

AFP

Le corps de la dernière randonneuse encore recherchée a été retrouvé mercredi quatre jours après l’éruption du volcan Marapi, dans l’ouest de l’Indonésie, portant le bilan à 23 morts, ont annoncé les secours. «L’équipe conjointe de recherche et de sauvetage a découvert une victime de l’éruption du mont Marapi, qui est actuellement en cours d’évacuation», a déclaré mercredi en fin de journée Abdul Malik, chef de l’agence de recherche et de sauvetage de Padang.

Un peu plus tôt, l’Agence nationale de recherche et de secours, Basarnas, avait précisé que cette dernière victime était une femme, nommée Siska. Mardi, M. Suharyono, chef de la police de l’Ouest de Sumatra qui, comme beaucoup d’Indonésiens, porte un seul nom, avait fait part de ses craintes que cette 23e personne recherchée ne soit décédée. 

«Nous craignons que 23 personnes soient décédées. Nous avons tous prié pour qu’elles puissent toutes être sauvées, mais nous ne pouvions rien faire, Dieu et la nature en avaient décidé autrement», avait déclaré M. Suharyono. Au total, 75 randonneurs ont été répertoriés par les autorités depuis samedi, dont 52 ramenés en vie par les secours. 

«Randonneurs illégaux»

Mais il se peut que d’autres marcheurs aient gravi le volcan sans s’être enregistrés officiellement. «Il y a peut-être des randonneurs qui n’étaient pas enregistrés car parfois certains randonneurs illégaux ne veulent pas payer», a encore indiqué M. Suharyono. Une décision doit maintenant être prise pour savoir si les recherches prévues à l’origine pour durer sept jours doivent être ou non interrompues, a indiqué un responsable de l’agence Basarnas.

Le volcan le plus actif de l’île de Sumatra est entré en éruption dimanche et continue de cracher dans le ciel une tour de cendres qui a atteint jusqu’à 3000 m, plus haute que le volcan lui-même. Parmi les 75 randonneurs répertoriés figurent deux policiers qui n’étaient pas en service. «Ils voulaient juste voir le volcan (...) L’un d’eux a survécu et a un bras cassé, il est soigné par des médecins. Pour l’autre, nous craignons qu’il soit mort. Attendons la confirmation», a encore indiqué M. Suharyono.

Zone d’exclusion

Plusieurs centaines de sauveteurs restaient mobilisés mercredi pour les recherches qui se sont poursuivies dans des conditions difficiles en raison du mauvais temps et des cendres toujours rejetées par le volcan. Une nouvelle éruption s’est produite mercredi peu après midi (5h00 GMT), a constaté un journaliste de l’AFP. La veille, pas moins de cinq éruptions avaient été détectées.

Les morts ont été gravement brûlés et les médecins légistes se préparent à les identifier à l’aide de leurs empreintes dentaires ou digitales. Le chef de l’agence indonésienne de volcanologie, Hendra Gunawan, a semblé reprocher lundi aux randonneurs de s’être rapprochés trop près du cratère.

Le Marapi, dont le nom signifie «montage de feu» en langue locale, était au deuxième niveau d’alerte sur une échelle de quatre depuis 2011. Une zone d’exclusion de trois km avait été imposée autour de son cratère. L’Indonésie est située sur la ceinture de feu du Pacifique, où la rencontre des plaques continentales provoque une importante activité volcanique et sismique. Le pays compte près de 130 volcans actifs.

(AFP)

Ton opinion