FribourgLassés d'être snobés, les cantonniers montrent les crocs
Une pétition a été remise ce vendredi à la Chancellerie d’État. Elle demande notamment une retraite à 62 ans pour les cantonniers.
Le Canton de Fribourg a reçu ce vendredi une pétition émanant du Groupement fribourgeois des cantonniers. Munie de 135 signatures, soit presque tous les concernés, elle exige: la mise sur pied, dès cet automne, d’un groupe de travail pour répondre à leurs demandes; une prime de 200 francs par mois pour compenser la dangerosité et la pénibilité de leur travail au bord des routes dès 2024; ainsi que la mise en place, sans délai, mais au plus tard en 2025, de mesures permettant la prise d’une préretraite à 62 ans.
Cette démarche s'inscrit dans un contexte de lassitude des cantonniers, qui ont le sentiment d’être snobés par les autorités depuis une vingtaine d’années. «L’État promet depuis longtemps de faire quelque chose pour les cantonniers, sans jamais passer à l’action, arguant que c’est compliqué. (...) Notre patience est à bout, ça suffit de noyer le poisson! Nous voulons du concret et tout de suite!» revendique le Groupement fribourgeois des cantonniers.
Si ce dernier n’obtient pas ce qu’il demande, il «réfléchira à la convocation d’une assemblée extraordinaire cet automne et aux moyens de lutte à proposer au personnel pour que ce Conseil d’État commence à assumer valablement ses responsabilités, notamment pour garantir la santé de ses collaborateurs.» De là à parler de grève, il n’y a qu’un pas.