GenèveLes pompiers de la Ville seront entre les mains des communes
Dès le 1er janvier, le Service d’incendie et de secours devient le Groupement SIS et passe sous gouvernance intercommunale.
Plus de 180 ans après la création du premier bataillon de sapeurs-pompiers en Ville de Genève (1840), le Service d’incendie et de secours (SIS) quitte la Municipalité. Dès le 1er janvier, la gouvernance ne sera plus assurée par une seule commune, mais par l’ensemble d’entre elles, à l’exception de l’enclave genevoise Céligny. Les pompiers professionnels feront partie du nouveau groupement intercommunal chargé de la défense incendie, nommé Groupement SIS.
«Sa création répond à l’évolution des risques à l’échelle cantonale», a expliqué la Ville dans un communiqué jeudi. De plus en plus de personnes et d’entreprises s’installent hors de son territoire. «Le risque incendie n’est donc plus concentré en Ville de Genève, mais concerne également les zones périurbaines du canton qui sont en plein développement.» Cette réforme, adoptée par le Grand conseil en 2020, vise à créer les conditions nécessaires à l’optimisation des temps d’intervention sur toute la région.
Une nouvelle organisation
S’agissant de l’organisation, le comité du Groupement SIS (organe exécutif) sera composé de représentants de la Municipalité et de six autres communes élus par le conseil intercommunal (organe délibératif), où siègent les 44 communes membres. La contribution de chaque commune au budget du Groupement SIS sera définie selon leur population et le nombre d’emplois. Elle interviendra après une période transitoire de dix ans, durant laquelle la Ville réduira progressivement le pourcentage de son financement.
Le Groupement SIS reprendra l’intégralité du personnel du Service d’incendie et de secours aux conditions d’emploi actuelles, ainsi que les sapeurs-pompiers volontaires (SPV) de la Ville. Cette évolution sera accompagnée d’une redéfinition du rôle des SPV.
De nouvelles casernes
Les trois casernes existantes de pompiers professionnels (Bains, Asters, Frontenex) seront ultérieurement complétées par d’autres bases de départ réparties conformément aux préconisations du concept opérationnel cantonal qui vise à diminuer les risques en réduisant les temps d’intervention.