Proche-Orient: L’Egypte exécute un étudiant coupable de féminicide

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Proche-OrientL’Égypte exécute un étudiant coupable de féminicide

L’accusé avait été condamné à la peine de mort en 2022 pour le meurtre, par arme blanche, d’une jeune femme qui avait refusé ses avances. L’affaire avait suscité l’indignation dans le pays.

Mohamed A. a été condamné en juin 2022 pour le meurtre d’une étudiante qui suivait des cours dans la même haute école que lui et qu’il avait menacée d’égorger à plusieurs reprises.

Mohamed A. a été condamné en juin 2022 pour le meurtre d’une étudiante qui suivait des cours dans la même haute école que lui et qu’il avait menacée d’égorger à plusieurs reprises.

AFP

Un homme a été exécuté mercredi en Égypte après avoir été reconnu coupable d’avoir tué une jeune femme ayant refusé ses avances, un meurtre qui avait suscité l’indignation dans le pays. Mohamed A. avait été condamné en 2022 pour le «meurtre avec préméditation» de Nayera A., qui étudiait dans la même université que lui, ont déclaré les autorités pénitentiaires du pays, dans un communiqué publié par les médias d’État.

Ce procès, très médiatisé, s’était tenu après la mort, par arme blanche, de la jeune étudiante, à Mansoura, une ville située à 130 kilomètres au nord du Caire. Son meurtre avait été filmé et la vidéo partagée massivement en ligne. Peu avant son assassinat, Nayera A. avait dit craindre pour sa vie et avait porté plainte auprès des autorités.

Procès diffusé en direct par certains médias

Lors du procès, le parquet avait montré des messages de Mohamed A. dans lesquels il menaçait d’«égorger» sa victime. Fait extrêmement rare, le procès de l’accusé avait été filmé et diffusé en direct par certains médias, dans l’idée, selon le tribunal, de «dissuader le plus grand nombre» de commettre un tel crime.

L’affaire avait provoqué un débat au-delà de l’Égypte, car quelques jours après Nayera A., une étudiante jordanienne était tuée par balle à Amman, probablement pour les mêmes raisons. Puis, en août, une étudiante en journalisme était assassinée à son tour à l’arme blanche à Zagazig, à 60 km au nord du Caire.

Dans un pays où l’islam rigoriste n’a cessé de gagner du terrain depuis les années 1970, un sondage, mené par les Nations unies en 2015, avait dénombré près de huit millions de femmes victimes de violences de la part d’un époux, d’un proche ou d’un étranger dans l’espace public.

(AFP)

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